Tous les dangers

Petits accidents et drame en Irak

A 10 m plus bas que notre poste de travail le niveau de l'eau dans le pertuis, la se trouve la bulle qui va s'immerger a -24m pour nous attendre a nos premier paliers.


La fameuse nacelle

Yannick équipe son plongeur

Pascal et Mike

Le métier de scaphandrier n'est pas sans risques tous le monde en a conscience, avec le recul je ne sais pas justement si j'en avais pleinement pris toute la mesure, notre jeunesse, notre amitiés, nos parties de franches rigolades quelques part nous rendait invincible, et pourtant ce n'était pas toujours le cas.

En 1982 la fin d'une époque, SOGETRAM rend les armes, elle est acheté par la SG DORIS, il y a du changement au moulin, je revenais d'une mission à Tahiti et à mon retour en buvant une bière à l'atelier mécanique Jean Pierre m'explique tout cela, notre Petit Pierre est parti, c'est un choc pour moi, il est remplacé par REZZOAGLI, toute une nouvelle organisation se met en place mais les chantiers doivent continués et notamment celui d'IRAK.  Et c'est ici qu'il va se dérouler les tragédies et les moments plus ou moins dur de notre vie au barrage de DERBANDIKHAN.

Le doigt de RIGOLE

Ce jour la une forte pluie s'abat sur nous et notre poste de travail qui est à moitié à l'air libre, mouille tous nos équipements, et surtout notre petite grue qui doit descendre notre nacelle jusqu'au niveau de l'eau et elle sera la cause première de ce qui va suivre. Je suis dans la nacelle avec un autre scaphandrier, nous sommes prêt à descendre dans le pertuis 10 m plus bas pour se mettre à l'eau, mais un truc cloche, nos assistants actionnent le levier mais la nacelle ne veut pas décoller du sol, à cause de l'humidité la courroi en cuir patine sur le volant métallique qui est actionné par le moteur électrique, et c'est alors que pouvant nous soulever, on pousse notre nacelle au dessus du vide et la! la chute commence, le frein ne fonctionne plus, cela glisse, mais parvient quand même à ralentir notre chute. On à juste le temps de fermer la glace de la cagoule que nous nous écrasons sur l'eau,   " l'amerrissage " et heureusement pas trop violant. Bon bah puisque  nous sommes dans l'eau autant commencer notre plongée vers les 75m, et ceci pour au moins 45 mn, l'opération consiste à casser du béton au piqueur et faire des trous à la perforatrice hydraulique. Pour cela nous disposons d'une centrale hydraulique en caisson étanche au fond et nos outils sont raccordés dessus par des tuyaux et raccords hydraulique, à la fin de notre travail juste avant la remontée vers la bulle qui nous attend à -24m pour nos premiers paliers, la surface me demande de débrancher un piqueur et de l'attacher à un bout afin de le remonter ensuite pour le réparer, je m'exécute fais mon petit nœud de chaise, débranche le tuyau de la centrale et libère ainsi le piqueur. Nous remontons dans la bulle et on commence à se décapeler* pour réaliser nos paliers de décompressions (2h30). 

Et pendant ce temps la Benoit RIGOLE et Mike REUSINK, se sont occupé de notre grue, il ont démonté la courroi essuyé avec des chiffons secs les tambours et ont commencé à faire des essais de grue, et afin de s'assurer qu'elle fonctionnait même en charge Benoit est monté dans la nacelle qui est descendu par à-coup pour tester le frein. Un assistant se bat avec le bout pour remonter le piqueur qui pèse un âne mort avec ses quelques mètres de flexible, et il faut reprendre plus de 80 m de cordage, alors comme la nacelle est au niveau de l'eau avec Benoit on se dit que l'on va se servir de la grue et nacelle pour remonter le piqueur, notre ami Benoit commence a faire un nœud sur le bastingage de la nacelle et pendant qu'il fait cela la nacelle commence à remonter et par la même occasion le cordage et le piqueur, mais voila par malchance lors de cette remontée sur 10 m le piqueur se coince sur un fer saillant du mur dans l'eau, le doigt de benoit est dans le cordage la nacelle monte le piqueur lui est bloqué en bas et le bout se tend et le doigt de Benoit est sectionné par ce cordage.

Nous toujours au palier dans notre bulle ne nous doutions pas du drame qui se joué en surface, on l'apprendra par notre radio et on nous annonce qu'on emmène Benoit vers le tout petit dispensaire du village. Il y recevra juste les premiers soins un pansement une piqure et trois sachets plastiques contenant des cachets colorés comme des bonbons bien connu. Le soir dans la chambre la douleur est vive et il est décidé de le rapatrier sur BAGDAD, mais voila ce n'est pas si simple nous sommes en raison de la guerre confinés dans le camp et seul notre chauffeur Kurde à un laisser passer pour quitter la zone, et la le lendemain on place Benoit dans un camion benne de chantier avec sa valise, et il passe le barrage allongé dans la benne, le chauffeur Kurde suis le camion avec le Toyota 4x4 et récupérera notre vaillant plongeur plus loin sur le bord de la route ou il l'emmènera vers BAGDAD pour son évacuation 2 ou 3 jours plus tard, bien sur avec un doigt en moins.

L'accident de Jules 

Cette même année, Roger Arméla était venu sur le chantier et un pendant qu'il était en réunion au camp de base avec Jean Louvet, une plongée tragique allez commencer. JULES enfile son volume, et son matériel recycleur, il est assisté par Yannick Signoret. Jules grimpe dans la nacelle, la glace ouverte il finie sa cigarette, arrivé au niveau d'eau il ferme la glace et commence sa descente vers le fond pour une plongée d'inspection à 60m. Très vite quelque chose cloche, la surface perd le contact radio avec Jules, le narghilé par son poids accélère sa descente de manière incontrôlée. Yannick réagit il reprend le narghilé en sentant bien que le corps immergé est inerte, on ramène le scaphandrier à la surface, Mike et Yannick saute dans la nacelle et descendent au niveau d'eau sur le petit ponton en bois et fut de 200l. Yannick et sa force herculéenne sort Jules de l'eau, on lui ouvre la glace le visage et tuméfié, on retire sa cagoule, le visage est déformé couvert de sang, il a des hématomes oculaires impressionnant, comme ci il avait pris une volée de coup. Pascal LYARD les as rejoint, il pratique le bouche à bouche, Mike un massage cardiaque dans des conditions difficiles, et soudain Jules revient à la vie, il crache du sang, mais il est vivant. On remonte tout le monde à l'étage sur le plancher au béton, on allonge Jules sur le sol, Roger et Jean sont de retour au barrage, Jules commence a parler d'une voie difficile à comprendre mais il prononce:

"Donne moi une GITANE"

Arméla:

"Mais coupez moi ce volume qu'il respire"

Jules:

"Surtout pas on a pas assez de matos"

Il manquait pas d'humour, notre Jules, plus tard il dira:

" me suis fais téter les yeux par un canard"

La cause de l'accident:

Au poste de travail il y avait 3 ou 4 bouteille B50, les vides avaient été remplacées par des pleines dans la matinée, et pour une raison incompréhensible pas raccordées au système détendeur, le narghilé de jules n'était donc pas alimenté, et une fois dans l'eau la glace fermée, il n'a pas senti la panne d'air a cause du recycleur qui te redonne une partie de l'air expiré, du coup le taux de CO2 à grimpé en flèche et il est tombé inconscient très vite. Son corps étant lesté le volume d'air de son vêtement s'échappant par la soupape de tête, Jules à commencé une descente inanimé vers le fond, le vêtement s'est "squizzé " sur lui, la jupe de sa cagoule s'est plaquée sur son visage et à agit comme un véritable aspirateur de son visage, pouvant même aller jusqu'à sortir les yeux des orifices oculaires.

Jules revenait de loin il n'aurait pas fallu que la descente se prolonge et cela ne l'a pas empêché par la suite de continuer son métier.


La panne d'air de Pascal



La mort de notre ingénieur


















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