Retour difficile

Quelques annectodes

Le recycleur DRAEGER

Notre caisson thérapeutique

Jean Louvet et Mustapha notre marocain ainsi que le poste de plongée.

cotcotte le chrono à la main

La bulle en surface hélas la première année

Les semaines passent, les plongées s’enchaînent, et un jour on est passé pas loin d'une catastrophe, nous plongions dans le pertuis central avec Philippe, en surface une grille en caillebotis couvrant habituellement le puits est en position verticale, la petite grue de maçon se trouve juste derrière celle-ci, sa flèche passe juste au dessus et le câble est descendu au fond.

 Nous accrochons une charge au crochet, et demandons à la surface de remonter le colis, mais soudain pendant la montée la charge s'accroche à un fer débordant du mur, l'opérateur est surpris pas le temps de réagir, le moteur électrique est puissant et la grue ne cale pas, au contraire elle bascule vers l'avant et se couche sur la grille, celle-ci se referme sur le puits avec la grue sans dessus dessous, heureusement elle n'est pas partie à l'eau ou nous l'aurions reçu sans doute sur la tête.

 Mais en se refermant la grille a écrasée nos narguilés, nous avons plus d'air à ce moment la  nous sommes en plongée classique avec nos détendeurs G45, dans notre malheur on a encore de la chance, cela fait pas trop longtemps que nous sommes à l'eau on est a 50 mètres, le reflex appris pendant notre formation, on pose la main sur notre soupape de tête pour garder de l'air dans notre vêtement, et on commence sur ordre du chef à remonter en urgence.

On retire notre embout buccal et on respire l'air du volume constant, on contrôle notre remontée et très rapidement on fait surface, aussitôt on ouvre notre glace de la cagoule et ouf de l'air frais, nous sommes quitte pour une belle frayeur.

Nous avions dans la journée un petit moment de détente, on a sympathisé avec un jeune militaire irakien, et tous les jours il nous amenait le thé, on avait deux aides marocains qui nous aidaient pour le travail mais aussi pour la traduction, et parfois on parlait un peu en anglais avec lui, il m'avait demandé mon nom et celui de Philippe, je lui avais répondu "monseigneur et mon prince", humour de plongeur, mais assez jubilatoire  de se voir servir le thé par un militaire qui vous dit:

le soldat:

" your tea, monseigneur, your tea mon prince"

Bien sûr en récompense je lui découpais une photo de pin-up dans un LUI ou PLAYBOY, et il prenait soins de tous les recoller chaque jour dans un cahier d'écolier, hélas un jour son cahier a attiré la convoitise de son sergent, un balaise qui faisait au moins deux fois son poids. Comme notre ami ne voulait pas lui donner le cahier, le sergent organisa un combat de boxe, l'issu fut fatal à notre vaillant soldat et le cahier changea de mains. Le lendemain notre serviteur dévoué est venu nous servir le thé avec un œil au beurre noir.

Nous sommes en septembre cela fais deux mois que nous sommes sur le chantier et juste un peu avant de rentrer des éléments politiques vont bouleverser notre programme. Suite à de nombreuses dissensions frontalières entre les deux pays et aussi a cause d'une opposition entre sunnite et chiite, la guerre éclate entre Saddam Hussein IRAK et l'ayatollah KOMENI IRAN. Notre barrage et à 15 km de la frontière et il fait pas bon rester dans le coin, le barrage est une cible stratégique, un mirage iranien à déjà survolé la vallée, il est temps de rentrer sur Bagdad.

Une fois dans la capitale on constate l'effervescence due aux événements, les phares des voitures sont tous peint en bleu, pour atténuer la luminosité, beaucoup de gens en plus des soldats sont armés, nous atterrissons dans un hôtel après être passé à l'agence, et la on va passer quelques moments difficiles. Déjà après renseignements tous les vols civils sont suspendus, pas moyen de rentrer en France, de plus notre hôtel est situé à coté d"une caserne, et il ne faut pas longtemps pour voir deux chasseurs survolait la zone, avec des gens dans la rue criant et brandissant les armes, je revois encore Dominique montait sur la terrasse pour les observer. En plus un peu après notre ami se fait voler son sacs avec le passeport par un gamin armé qui se trouve avec les milices dans la rue, heureusement on a un pilote civile arabe dans l'hôtel parlant bien le Français qui fera le médiateur avec le voleur et notre groupe, on récupérera au moins le passeport. La tension monte un peu et on décide de changer d'hôtel dans une zone un peu plus sécurisante du moins pas à coté d'une cible tentante à un bombardement.

Notre chef Jean à assuré car il a une lourde responsabilité, la sécurité du groupe et surtout gérer une situation ou il n'est pas forcément préparé, à l'ambassade on ne lui donnera pas une aide attendue. Je me demande encore comment il géré la situation même financièrement, la caisse équipe ne devait pas être extensible et pas de distributeur au coin de la rue comme maintenant.  Dans notre hôtel il y a quelques anglais et d'autres français, si les anglais sont à la bière et au coca-cola, nous on a mis une claque monstrueuse à la cave du lieu, et on a bu de très bons vins jusqu’à épuisement de la carte. Je ne sais plus exactement le temps que nous avions passés dans la ville avant le départ je pense deux à semaines, je sais plus, ce qui est sur c'est que personne ne sait ou on est, les communications sont coupés et nos familles en voyant les informations doivent s'inquiéter  pendant ce temps là nous on picole.

 A un moment il est décidé d'affréter un mini bus avec un chauffeur à plusieurs ressortissants et de tenter l'aventure en prenant la route vers la Jordanie, en passant au Sud de la Syrie, environ 1000 km dans une zone désertique traversée par une seule route. Et voila c'est parti le voyage commence, il sera jonché de quelques péripéties comme dans un village une erreur de carburant dans le véhicule et une engueulade entre autochtones et après plus de 12 heures de route on arrive au poste frontalier, on est escortait jusqu’à AMMAN. Un peu plus tard on trouvera un avion qui nous ramène tous sains et sauf à Paris. Je ne savais pas à ce moment la que je n'en avais pas fini avec l'IRAK et surtout avec cette route dans le désert. 






© 2016 Patrice Cotty 27240
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