Premier chantier

On à la « gueule de bois » ce matin, il faut dire qu'hier soir on n'a pas été très raisonnable, de retour à Garennes pour fêter la fin du stage, nous sommes allez nous « arsouiller » à la Hulotte, un bar à la Couture Boussey, et ensuite finir la soirée dans le dortoir du moulin, ou certains ont laissés quelques traces qu'il faut nettoyer maintenant, il faut dire que c'est la première fois que je voyais un mec se laver sous la douche avec son « perfecto » et ses chaussures, sacré Chavigny.

Dans l'après-midi on devrait connaitre nos affectations, ile du levant, Méditerranée, Bretagne je ne sais pas encore, puis Petit Pierre m'appel,

« cocote » tu vas à Pinterville près de Louvier avec Bernard Sevré »

« Flute c'est à 30 km de chez moi j'espérais autre chose »

« Tu sais-tu débute tu n'as pas de beaucoup de sous, tu vas économiser tes déplacements cela va te permettre de voir venir »

Il avait raison, l'avenir me le dira, tous ceux qui sont parti à l'ile du levant ont beaucoup dépensé, alors que moi je rentrais dormir au moulin tous les soirs.

Le premier chantier

Il s'agit d'un petit pont sur l'Eure avec des doubles piles en béton armé, celles-ci souffrent d'un affouillement si prononcé que les cultivateurs qui passent dessus avec leurs tracteurs ne se rendent pas compte du risque qu'ils prennent. Le but de notre chantier est de placer autour de ces piles des coffrages métalliques en demi-coquilles boulonnées, de les ancrer au sol et dans les piles pour ensuite couler un béton dans l'espace annulaire. C'est un chantier sympathique, en pleine nature dans 3m d'eau claire, nous sommes quatre sur ce chantier, Bernard Sevré, Roger Flory un jeune scaphandrier il a fait son stage deux ans avant nous, Stéphane Liebreich et moi, sans être désagréable il faut préciser que notre chef de chantier nous aide pas beaucoup par ses explications, en plus pour corser le tout il amène tous les jours un chien, un gros saint Bernard qui pense qu'a nous bouffer, on est même obligé de faire des détours sur la berge pour porter les coffrages, il faut dire qu'il l'a attaché bien près du tas de tôles.

Les jours se suivent et tous les soirs nous rentrons tous au moulin qui se trouve à environ 30 km dans la vallée avec le HY, le problème c'est que dans cette vallée il y a un village tous les 5km et dans ces villages un bistrot. Bernard et un adepte des ravitaillements, en bref chaque soir en partant à 17h du chantier on arrive au moulin à minuit tapante. Même si j'aime bien prendre un verre de temps en temps, la Bernard il nous épuise, et un soir Roger Flory nous dit :

« J'en ai marre de rentrer tous les soirs à point d'heure, demain je prends ma voiture au moins je rentrerais de bonne heure »

Le lendemain la journée de travail se passe sans problème, et Bernard a eu la bonne idée de pas ramener son chien, en fin de journée, je monte dans le camion, je prends le volant et Stéphane s'assoit a côté de moi, par la fenêtre du « Tub » je crie :

« On est prêt Bernard tu monte ? »

Et là il répond :

« Allez y partez devant je vais monter avec Roger.... »

Mort de rire avec Stéphane on embraye la 1ère vitesse et on rentre au moulin à 18h alors que le couple Bernard Roger dans la petite « LN » est rentré à 1 h du matin.

© 2016 Patrice Cotty 27240
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