La Formation

Habillage au bord de l'Eure

Détendeur Narghile de la Spirotechnique

Publicité d'époque

Mais dans tout cela, quand est qu'on va à l'eau ?, il faut attendre la validation de la visite médicale, elle se déroule à Paris ou je ferais connaissance du Docteur SUSBIELLE, mais j'aurais l'occasion de vous en reparler plus tard.

Pour encadrer notre parcours, en plus de Petit Pierre nous avons deux scaphandriers de l'entreprise qui seront nos formateurs, Gaby LAFAYE et Hervé PORTHEAULT, Ils seront les chiens de garde de cette équipe parfois un peu dissipée.

Aujourd'hui c'est distribution de « package », nous faisons connaissance avec « Le Normand » M Bonnel, le magasinier de SOGETRAM, une petite tête de fouine, la moustache touffu et les cheveux bien gominé à la Rudolph Valentino, lui aussi il en a vu passer des loustics et il a pas l'intention de céder à toutes nos exigences.

Chacun à son tour on reçoit deux sacs et surtout notre premier VVC (vêtement à volume constant) de la SPIROTECHNIQUE, ainsi que tous les accessoires, un détendeur narghilé, les palmes, la souris (vêtement chaud) et même le néoprène pour l'été, on repart chargé comme des mulets et cela me vaudra plus tard un voyage en train des plus cocasses.

Le groupe se dirige près de quelques cabanes de chantiers alignées le long d'un mur, on est parti pour notre première séance d'habillage sous la direction de nos deux gardiens. Croyez moi c'est folklorique de voir vingt types enfiler leur souris, observer d'un regard dubitatif le VVC et de réaliser que pour l'enfiler il faut passer par le cou ou du moins par ce que l'on appelle « la collerette » une partie du vêtement en caoutchouc élastique un peu plus souple que le reste. Après mettre glissé à l'intérieur, je dois faire appel à un collègue pour écarter la collerette et passer les bras et ce n'est pas fini..., oui comme dans beaucoup de chose dans cette profession, je le constaterais plus tard on a toujours besoin de nos équipiers.

Nous voilà tous dans nos pyjamas noirs avec pleins de plis aux jambes, cela me parait pas trop seyant pour nager, maintenant il faut placer un cercle métallique au niveau de la collerette, sur lequel viendra ensuite se placer la jupe de la cagoule, un serre collerette avec un papillon et une visse viendra sécuriser le tout. Une des choses marquantes lorsque vous mettez pour la première fois cette cagoule, c'est que votre champ de vision devient beaucoup plus petit, la vitre peut se démonter et elle mesure 10 à 12 cm de large au maximum, à l'intérieur de la cagoule on trouve un embout buccale comme sur les tubas, oui dans ce vêtement on respire par la bouche et on expire par le nez (*) à l'intérieur du volume, l'air expiré en surplus s'évacuera par une soupape sur le dessus du crâne et éventuellement par deux autre soupapes au niveau des pieds. Entre temps il faut aussi enfiler des gants et un petit harnais sur lequel est fixé le détendeur narghilé avec un morceau de tuyau noir se terminant par un « pax » (petit raccord a oreilles). Partant du détendeur deux tuyaux annelés viennent se visser sur l'embout de la cagoule, c'est la source d'alimentation en air et aussi hélas le piège à salive.

(*) On peut aussi expirer par la bouche, le fait d'expirer par le nez permettait d'envoyer de « l'air » dans le vêtement pour éviter son plaquage sur le corps du plongeur.  

© 2016 Patrice Cotty 27240
Optimisé par Webnode
Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer